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Chronique de Concert

Herman Dune

Herman Dune en concert

Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand 19 novembre 2022

Critique écrite le par



Programmé par La Coopé, le concert d'Herman Dune à l'Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand, très cosy, intimiste et adapté à la folk music, a permis de renouer avec un grand songwriter, qui était en tournée solo pour promouvoir un album composé de ses plus grandes chansons dans des versions dépouillées, "The Portable Herman Dune, Vol.1"



Fan d'Herman Dune depuis des lustres (on avait adoré les albums " Switzerland Heritage", "Mas Cambios", "Mash Concrete Metal Mushroom", "Not On Top" au début des années 2000), on avait un peu lâché l'affaire depuis l'exil de David Ivar en Californie et ses disques enregistrés tout seul. Le copieux "Portable Herman Dune Tour" - plus de 30 dates en octobre/novembre d'Anvers à Zurich en passant par Londres, Paris, Berlin, Marseille et la capitale de Auvergne, donc - est une bonne occasion de revoir "un vieux pote" un peu oublié mais auquel on pense chaque fois qu'on passe devant l'ancien bar l'Escapade, théâtre en 2005 d'un concert absolument mémorable et d'une cool interview d'Herman Dune en version à quatre, avec Julie Doiron, Néman et André.



Pas de groupe ce soir, pas de bar bondé, mais un Opéra copieusement garni de fans énamourés, à la fois attentifs, enthousiastes et bienveillants, pour faire un triomphe à David Ivar Herman Dune, qui se présente seul entouré de ses guitares et de lumières minimalistes. Le cadre est superbe, l'opéra est vraiment très classe, le son est impeccable, on est confortablement assis au balcon, le public est au taquet, le chanteur, guitariste et songwriter est en forme : toutes les conditions sont réunies pour que la soirée soit belle. Dès le début du set, on ne peut que constater que la star du jour possède toujours les qualités qui nous ont fait craquer pour son groupe il y a déjà longtemps de cela : une voix touchante de folksinger américain, un jeu de guitare, de ukulélé et de mandoline sobre et classe (agrémenté d'un harmonica du même acabit), des morceaux très bien écrits et, enfin, un contact agréable (entre les titres, il raconte un peu sa vie avec humour).



Pour cette tournée "best of unplugged", David Ivar gâte son public avec moult compositions de haut vol, comme les incontournables très attendus que sont les tubes "I Wish That I Could See You Soon" et "Not On Top" (la version sans groupe est bien, même si on entend la basse, la guitare lead et la batterie de la version originale dans notre tête). Il y a aussi des morceaux cultes comme les très émouvants "My Home Is Nowhere Without You", "Good for No-One" et "When the Water Gets Cold & Freezes on the Lake", et des choses auxquelles on ne s'attendait pas et qui marchent à plein régime : la country folk de "Ballad Of Herman Dune" ou encore la folk en franglais du relativement récent "Undiscarded Jacaranda". Ce répertoire original marqué au fer rouge par Leonard Cohen, Bob Dylan, le Velvet Underground et les Moldy Peaches tient toujours parfaitement la route. Ce qui n'est pas une surprise, certes, mais il est bon de se le rappeler.



Photos : Thibaud Dechance



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