Accueil
Chronique de concert Jean Louis + Star Rover
Mardi 23 avril 2024 : 6254 concerts, 27084 chroniques de concert, 5411 critiques d'album.
Chronique de Concert
Jean Louis + Star Rover
Après la belle découverte de Yellowbirds et Landlady au Mercury Lounge vendredi et une soirée anniversaire-karaoke-russe où je le suis rendu compte que je ne connaissais que le début de Mamma said knock you out, nous voilà après un dimanche typique : grasse matinée, garage sale, brunch, déambulation, dessert, courses, café, apero, diner au Manhattan Inn à Brooklyn (sur Manhattan ave.).
En effet il y a quelques jours j'ai vu sur la newsletter de Jean-Louis que ces derniers passaient par là en compagnie de deux autres groupes que je ne connaissais pas : Star Rover et Celosa. Bien calés par un copieux en-cas polonais à Karczma, nous prenons place dans le fond de la salle qui s'élargit pour devenir carré avec au milieu un piano (l'endroit est réputé pour ses karaoké piano) et tout autour des tables. Sur le piano les œuvres des 3 groupes de la soirée, chacun sur son support : le vynile de Jean Louis, la cassette de Star Rover et le CD (boite métallique) de Celosa.
Le temps de commander une boisson dont j'ai oublié le nom mais qui contenait du Pimm's, des concombres et du Gin et voilà que Aymeric Avice (trompettes), Joachim Florent (contrebasse) et Francesco Pastacladi (batterie) qui ont pris place derrière le piano, attaquent. Je me cale derrière Francesco pour essayer de faire quelques photos ... A peine le temps d'en faire 2-3 qu'ils éteignent le peu de lumière qu'il y avait ... gasp ...
Aymeric a attaqué direct avec ses deux trompettes à la fois, comme pour se débarrasser du côté démonstratif de l'exercice et se concentrer ensuite sur la musique elle même. Ce que j'aurai tout loisir de faire puisque la prise de photo consistera à guetter les rares moments où ils seraient immobiles ... et la prise de séquences video à pointer l'objectif dans le noir et enregistrer le son.
Le set de ce soir (qui durera 40 minutes) était un peu moins rock que d'autres fois où j'ai pu les voir (comme à l'Embobineuse) ou même que sur leur superbe Uranus que j'ai acheté tout de suite cette fois. La trompette par exemple était plus plaintive et me faisait parfois penser à un râle de baleine échouée (si cela existe) ou plutôt du monstre (le cyclope du Simbad le Marin que j'ai regardé en boucle efant ?) de la pochette de leur nouveau disque ...
Il y avait quand même des moments où le rythme s'emballe, où le volume sonore (pourtant déjà haut) augmente et où a envie de se mettre debout et danser dans tous les sens. Eux trois resterons très sobres, concentrés et appliqués, le regard braqué sur leurs instruments (ou paupières fermées) laissant ma musique s'exprimer pour eux. Dans le public, en dehors d'une ou deux personnes qui manifesteront leur joie de façon assez prononcée, les spectateurs attendront en général la fin des morceaux pour laisser échapper toute la tension accumulée pendant les morceaux sous forme d'applaudissements chaleureux.
Si j'ai trouvé peut être le set un peu court pour poser l'ambiance et leur laisser le temps éventuellement de dialoguer un peu avec le public ... j'en serai finalement content car assis dans ce déluge sonore j'ai paradoxalement tendance à m'endormir ... Sur leur dernier morceau un invité (non annoncé) viendra (spontanément ?) se joindre à eux ...
Après un petit tour dehors et au sous sol, nous reprenons place dans la salle carrée alors que le duo Star Rover a déjà commencé. Et un morceau plutôt énervé. Duo guitare batterie, sans chant dans un premier temps, ils ma captiveront assez vite, notamment le batteur avec son jeu très original. Rien de révolutionnaire, mais je n'avais jamais vu de batteur qui joue / bouge comme ça ; bien que jouant avec des gros balais il frappe fort et d'une façon qui est assez jolie à voir (désolé pour les videos trop sombres).
Après un début de set finalement assez rock, vers ce qui se révèlera être déjà la fin de leur set, quelques morceaux plus calmes et reposant où les deux chantent tout en douceur. Beau mais ça n'arrange pas ma tendance à m'endormir .. un petit coup d'oeil du côté de Svet me montre qu'elle est dans le même état ... nous décidons que nous partirons après Star Rover du coup ...
Le contraste entre le jeu tout en rupture voir blanc et la lenteur et douceur du chant est vraiment beau ... je ne sais pas si c'est pertinent, mais je pense au dernier album de Clogs ... En tout cas leur set sera encore plus court que celui de Jean Louis puisqu'au bout d'une demi ils salueront le public après un morceau joué en compagnie de Joachim, Florent et Francesco et ne reprendrons pas malgré l'insistance de l'assistance.
Après que l'une des personnes du Manhattan Inn rappelle que le récipient transparent sur lequel était inscrit " tip " était ce qui paierait les 3 groupes de la soirée, nous trainerons encore un peu le temps que Joachim démonte sa contrebasse pour acheter le fameux Uranus que j'ai beaucoup écouté sur leur site.
Du trio Celosa je ne verrai que les préparatifs (notamment l'installation des claviers sur une planche à repasser par une musiciennes en robe rouge impeccable) ... vraiment trop fatigué pour rester. Nous sauterons dans le G qui mettra un peu de temps à démarrer mais nous ramera à bon port où nous tacherons de rentrer sans réveiller Irka qui était partie avec Sasha après le set de Jean Louis (c'est que eux ne sont pas en vacances !)
Plus de photos par Pirlouiiiit par ici
et un petit bout de Star Rover par ici
Critique écrite le 26 août 2013 par Pirlouiiiit
Envoyer un message à Pirlouiiiit
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Pirlouiiiit
Jean-Louis : les dernières chroniques concerts
Jean-Louis par Pirlouiiiit
Café Julien - Marseille, le 24/06/2011
En sortant du spectacle de danse Vertical Road de Akran Khan (que Svet a trouvé fabuleux et moi beaucoup moins - trop de moments quasi immobiles et une synchro pas parfaite) nous... La suite
Fantazio (duo Monnaie de Singe) + Jean-Louis (Festival Jazz Sur La Ville) par Mardal
L'Embobineuse - Marseille, le 05/10/2010
Dès que l'on en passe l'antichambre, l'Embobineuse vous saisit et vous absorbe. L'identité de ce lieu est très forte. Décor luxuriant dans le style du "Dernier Cri", collectif... La suite
