Chronique de Concert
Nabankur Bhattacharya & Philippe Gauby + Telescope Road
J'ai beau avoir pris des notes pas facile de rédiger une chronique de concert si longtemps après (17 jours). Néanmoins je vais tâcher de retranscrire l'enthousiasme que j'avais en sortant du Point de bascule en ce samedi 14 mars, jour de l'anniversaire du Matthews. Je précise cela car c'est parce que nous étions occupés à marquer le coup de son anniversaire que nous sommes arrivés alors que me premier duo de la soirée avait déjà commencé.
A notre entrée au point de Bascule le bar est désert, signe que c'est dans la salle de concert que cela se passe. En effet Nabankur Bhattacharya (tablas) et Philippe Gauby (cithare) sont déjà à l'œuvre, assis par terre sur la scène, soit à la même hauteur que le public assis lui aussi. Silence religieux et intense échange musical / communion avec le public fourni (la salle est pleine). Les morceaux sont longs et quand ils sont interrompus c'est pour donner quelques explications que les musiciens apprécieront : ce morceau est à 7 temps, alors que le précédent était à 16, tout comme le suivant mais qui sera beaucoup plus rapide.
Mon premier CD étant celui de Sergent Peppers' Lonely Heart Club Band c'est évidemment aux Beatles et plus spécialement à Georges Harrison que je pense en écoutant les sons produits par Philippe Gauby. Quant à Nabankur Bhattacharya dit Pinku, que je n'avais pas vu depuis 2008 aux côtés de Sam Karpienia et sa dream team ! Si à l'époque j'avais déjà été impressionné par son jeu là je m'en rendrai encore plus compte. Impressionnant et apaisant ... parfait pour se remettre de la montée de la rue de Breteuil en vélo sous la pluie. A noter que le lendemain après midi Pinku remettait cela toujours au Point de Bascule avec un grand maitre indien.
Après la pause changement d'ambiance et surtout de volume sonore. Le ton est tout de suite donné ne serait-ce que par le t-shirt Tool de William Kopecky bassiste (américain) du groupe, qui contraste pas mal avec les tenues babacool pieds nus du duo précédent. Bien que connaissant le batteur (finlandais) David Lillkvist je n'avais pas encore eu l'occasion de les voir jusqu'à ce soir. Et c'est avec une légère appréhension que je l'ai fait le descriptif "Rock progressif aux ambiances ethniques" n'étant pas forcement ma tasse de thé.
Et bien franchement j'ai été agréablement surpris par ce trio véritablement international, puisque le troisième membre est le guitariste (français) Alain Chiarazzo bien connu de la scène prog avec son groupe Eclat. Première surprise celui-ci ne joue pas de la guitare électrique mais (electro)acoustique. Et comme il en joue assis mon attention se portera surtout sur William au début qui bouge pas mal et fait de belles grimaces méchantes (comme son t-shirt). A l'image du mélange visuel, leur musique est une fusion entre métal et flamenco en passant par du disco et de la musique indienne (sur "plastic tablas" comme le soulignera David).
Gros son par moment mais tout en finesse ! Essentiellement instrumental sauf sur 2-3 morceaux avec la venue au chant de Charlie qui a semble-t-il rejoint le groupe récemment. Sa présence vient apporter une touche supplémentaire à la palette déjà bien riche du groupe. Là encore son répertoire vocal n'est pas dans ce que j'ai l'habitude d'écouter mais je dois avouer que ça collait très bien aux morceaux. A la fin de leur set ils rappelleront Philippe Gauby et Pinku pour un final à 6 (semi ?) improvisé et où chacun laissera libre cours à ses envie. Charlie et Pinku au chant onomatopesque, et les musiciens pour de courts solos bien sympathiques.
Bref cette soirée osée en terme de mélanges (et qui de fait ne pouvait avoir lieu qu'au Point de Bascule) a très bien fonctionné !
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Bonus video :
Critique écrite le 30 mars 2015 par Pirlouiiiit
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