Chronique de Concert
Ottilie B & Olivier Koundouno
Partis pour juste manger un bout quelque part nous avons finalement passé l'après midi par ce beau temps (c'est ironique il pleuvait un peu et il y avait même un peu de vent) du côté du vieux port histoire d'aller faire un petit coucou aux copains du stand Telethon qui s'était caché au milieu du marché au santons. Après un très joli concert en famille de John Massa and friends remplaçant au pied levé celui de John and Jon (voir la chronique de Luciiiie), c'est tout seul que je m'engage dans la rue Consolat pour le premier des deux soirs de Carte Blanche à Ottilie B.
Si je remonte un peu en arrière la première fois que j'ai vu Ottilie c'était en 2009 au Paradox et la dernière c'était à la Meson en 2019 sur la carte blanche donnée à David Lafore, ... jusqu'à ce soir donc.
Premier constat : sa transition capillaire s'est accentuée. Est ce une façon de dire qu'elle n'est pas la même Ottilie B qu'avant. Sans doute car si on retrouve certaines intonations et certaines façons de chanter (dont le fameux chant diphonique) en revanche niveau style on est très loin des si jolis Crayons de colère de ses débuts. Au moment où je pénètre dans la salle bien silencieuse elle est en train de se promener avec un drôle de triangle lumineux sur pied et de demander au public ce qu'ils ont a dire.
Elle finira par s'approcher de moi qui avait essayé de rentrer discrètement et me pointer ce que j'ai pris pour un micro mais qui était en fait une manette de wii pour me demander ce que j'avais à dire. Aucun mot n'est sorti de ma bouche, mais la bonne réponse aurait justement été de répondre " je ne sais pas quoi dire " titre du morceau JNSPQD de son album Coeur <3 qu'elle a justement attaqué à ce moment là.
Coeur <3 ce soir c'estOttilie B et Olivier Koundouno violoncelliste que je découvre ce soir et qui donnera la réplique à Ottilie aussi avec sa voix. Coeur <3 ce soir c'est aussi Cyril Pelegrin au son et à l'installation de tout le bazar sur scène. Car en effet il y a un nombre de câbles impressionnants, pour le son mais aussi pour les lumières très " jeux videos " qui accompagnent chacun des morceaux.
Est ce de la chanson, de l'electro, de la poésie . ... Ottilie se pose et nous pose la question. Ce qui est sûr c'est que c'est habité. Et même si par moment on sent un peu de fragilité ou d'hésitation on sent aussi qu'il n'y a pas de tricherie. Au début du concert je ne prenais pas de notes (ce qui est tellement plus agréable) mais voyant à quel point ça partait dans tous les sens j'ai été obligé d'en prendre quelques unes.
" Mon corps mes règles " ... son chant qui prend toutes les formes, du murmure au cris strident. Le sample de Paulette, cette chanson cathartique sur la Culpabilité. Le tambour triangle (assorti au décor) ... la manette wii dans la chaussette ... ce espèce de charango dont elle joue si bien (un moment Ernesto Cavour s'est invité dans mes pensées) ... elle sort de la scène pour aller au bar ou juste pour regarder Olivier jouer.
Son kayamba ... Elle demande au public d'éteindre ces petites radios accrochées au murs que je n'avais pas remarquées. Le public qui participe en chanson mais aussi pour la technique (par exemple pour rediriger la lumière vers Ottile) ... Le " cri du cafard qu'on écrase " et surtout ce petit truc qui pétille dans ses yeux lorsqu'elle sourit.
Elle finira ce concert tout terrain par un rappel au cours duquel elle nous donnera un avant goût de ce qui attend ceux qui viendront demain : son " Karaoké live jazz " avec invités (Martin Mey et Marilou Gérard du Minimum Ensemble, Olivier Koundouno bien sûr et Tania Margarit). Elle nous proposera un vraie belle reprise d'un morceau que tout le monde connaît mais dont j'ai oublié le nom :-)
A la fin j'ai bien envie de rester mais je sais qu'il y a ces 2 autres concerts auxquels j'avais envie de passer ... la soirée Catalogue Mata Hari et SovoX au Molotov et la Closer Nite au Makeda avec entre autres les Needs et les BelpheGorz. Je laisserai donc David qui avait fini par arriver voir des coups avec Cyril and co pendant que je partirai au Makeda (suite à venir par ici). Et comme toujours le lendemain je me dis que j'aurais du acheter le vinyle Coeur <3 sachant que je ne pourrai pas venir le lendemain ayant déjà prévu d'aller écouter Yessai Karapetian ...
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Critique écrite le 05 décembre 2021 par Pirlouiiiit
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