Chronique de Concert
Siska + Faliba + Hugo Kant
Ce soir il y avait encore plein de choses (comme tous les week end) mais je m'étais imposé de ne pas sortir tant que je n'étais pas à jour de mes chroniques. Du coup le temps que de finir mes chroniques de OpenMindED à la Cité de la Musique, du FadoRebetiko de Kalliroi au Makeda, et du concert de We Are Birds à la Meson après avoir aidé Luciiiie à mettre en ligne sa chronique du showcase de Cleary au Lollipop il était déjà 22h30 passée ... du coup plus question d'aller découvrir Pedebiche feat. McHell au LAM dans le cadre des Z'inos (cf le retour fait par Catherine B), ni d'espérer passer par l'Intermédiaire pour aller voir Bachir Al Acid (j'attendrai leur passage à la Cité du Rock).
Bref un seul concert donc mais trois groupes et finalement Svet a le courage de venir. Nous pensions avoir raté le premier groupe mais non, pour notre grand bonheur il est encore sur scène. En effet le bout de disque écouté en ligne sur leur site avait l'air pas mal du tout. Nous arrivons pendant ce qui sera en fait l'avant dernier morceau.
Seb Smither (noooon ce n'est qu'en recopiant son nom depuis son site que je re-reconnais ce compère de Quentin aka Hugo Kant à l'époque du Gus Weg Watergang - cf ici) est en train de tout donner avec son sax baryton. Je pense forcement à Colin Stetson un instant, puis je suis rattraper par le côté africain du reste de la musique.
La kora electrique (sur leur site ils disent "n'goni") de Yanifola, la guitare électrique de Jeff Canova (j'ai un petit doute par rapport aux photos sur leur site) et la batterie de Thomas Bourgeois qui délivrent un mélange "Afro-Jazz, Afro-Beat, traditionnels mandingues revisités, chansons world douces ou épicées"
Bonne énergie sur scène, de grands sourires et un réel plaisir à être là ce soir. Que 2 morceaux sur les neuf de la setlist pour me faire une idée très positive du groupe que je ne manquerai pas de revoir si l'occasion se présente.
Après une pause d'une bonne demi heure pendant laquelle nous nous sentirons un peu seuls avec nos masques sur le visage ce sera au tour de Siska qui était là pour fêter la sortie de son deuxième album Mauvaise graine (dont ils avaient fêté la sortie un peu plus tôt dans la semaine à la Maroquinerie). J'arrive sans l'avoir encore écouté ou alors accidentellement.
Complètement à gauche Suprem'Clem, complètement à droite Jessy, histoire de laisser de la place à Karine pour danser et pour ses invités (on a croisé Uli un peu plus tôt dans la rue avec son sax). Siska fait alors son entrée, les cheveux enveloppés dans une veste volontairement trop grande pour elle (je n'ai jamais rien compris à la mode) pour une Unconditionnal rebel tout en douceur.
Effectivement quand elle ne chante pas, ou qu'elle n'est pas occupée à changer le son de sa voix avec la petite machine sur pied à sa gauche elle occupe bien la scène en dansant et en jouant avec les lumières. En effet elle, comme Papet J ou comme David Lafore a sacrifié à la mode du vocodeur/autotune dont je n'ai jamais été très fan (depuis Air). Mais ça passe.
Deuxième nouveauté des textes en français. A chaque disque Siska se dévoile un peu plus. Avec ce mauvaise graine elle semble avoir franchi une étape supplémentaire ; même si ces textes restent relativement poétiquement évasifs elle a l'air vraiment ému de les partager avec nous ce soir.
De façon assez amusante son "mauvaise fille, mauvaise graine" me fait penser à la chanson de Magali. Plus tard il sera question de ce que nous ferions si la ville venait à être envahie par les rats et que nous devions tous fuir : aiderions nous notre prochain ... c'est le thème de when you leave it (dont le clip est là)
Si sur le début de son set j'ai trouvé que l'ensemble manquait un peu de spontanéité et même un peu de patate (peut être étais je fatigué) ... rise up, I need u badly que je connaissais bien ... un autre (très 90s) où il est question de se gratter le dos.
Les choses commenceront à se libérer (pour moi) avec les premiers invités Joe Keita d'abord et puis surtout Koly Barry, suivi de l'explosion avec le retour de Seb Smither de Faliba accompagné de Fabien Genais et Uli Wolters pour un morceau (dont j'ai oublié le titre) qui était bien bien pêchu.
Je ne me souviens plus trop de l'ordre des choses après mais il y aura une belle reprise de Watcha Clan tant de fois écoutée car cela semblait être l'un des seuls morceaux capable d'endormir Lucie dans ses premiers mois, puis pour finir un joli duo avec Yanifola. A 1h30 il sera temps de quitter la scène.
Rejoints par David de passage à Marseille nous mettrons un petit à moment à réaliser que le set de Hugo Kant avait déjà commencé et que ce dernier jouaient en fait au fond de la salle sous la mezzanine. Nous nous agglutinerons alors comme beaucoup pour le voir officier avec toujours autant d'adresse.
Jonglant avec son clavier, ses flutes, ses samples, et sa voix, le tout piloté par ses mille boutons colorés il a une nouvelle fois mis le feu au dance floor et d'après ce que j'ai pu lire sur fb jusqu'à bien bien plus tard après notre départ ...
Bref une bien belle soirée comme on espère en vivre encore de nombreuses cet hiver, même si pour cela il nous faudra accepter de (re)porter un petit bout de tissu sur le visage ...
(Beaucoup) plus de photos et de vidéos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 29 novembre 2021 par Pirlouiiiit
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