Chronique de Concert
18 ans de Lollipop Music Store - feat. Jules Henriel
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Ce soir-là après une journée de mistral à vous en décorner les cocus, fallait vraiment avoir envie de ressortir à la nuit, même à 19 heures... Et ça s'est un peu ressenti sur l'affluence, certes qualitative mais pas exceptionnelle en quantité, aux 18 ans du Lollipop Music Store de Marseille ! L'avantage étant qu'avec un vent pareil, personne au moins ne trainait longtemps dehors (on a souvent vu des événements ici où il y avait plus de monde dans la rue que devant le concert...)
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18 ans, eighteen fucking years ?!... Et si l'on ne compte plus à combien de ces anniversaires on a assisté (une grosse moitié, a priori ?), on peut en tout cas affirmer qu'on était déjà là pile un an avant le premier, au soir de l'inauguration, ambiancé par le Godfather du rock marseillais et qu'on avait chroniqué avec gourmandise - we had been heroes, just for one day !
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Depuis on a vu s'empiler modestement, puis gaillardement, puis résolument, puis presque sereinement, les anniversaires de ce lieu unique et irremplaçable - au bout de 3 ans on a arrêté d'avoir peur pour eux, au bout de 7 ou 8 ans on s'est mis à apporter du champagne, au bout de 10 ans on a quasi été moins surpris qu'ils soient encore là qu'au bout de 5... Et au final on ne s'étonne presque plus de pouvoir encore entrer ici, chez Stéphane Signoret et Paul Milhaud.
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Alors qu'on devrait, nom de Lemmy, continuer à s'en émerveiller, croyez pas ? Ou alors donnez-moi l'adresse de l'autre Lollipop Music Store que vous connaissez dans le coin, ça m'intéresse !
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Ayant été là en tout cas pour divers de ces birthdays, par exemple pour leur 16ième anniversaire (déjà avec l'également précieux Jules Henriel), ainsi que pour une très belle soirée de soutien proche du 17ième, et où on avait longuement exposé leur cas... Avouons qu'on a sans doute rien de crucial à ajouter aux précédentes plaidoiries - ceci ne sera certes pas notre meilleure chronique.
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It all went bad somehow... Le désormais grand Jules a commencé par la fin ce soir, il est un peu malade et dangereusement à jeun - ce qui n'altère pas du tout sa voix, toujours aussi habitée, pas plus que son toucher de guitare ô combien plaisant, et ce jeu de pédales qu'il manipule sans même qu'on s'en rende compte! De son propre aveu, pas sa meilleure soirée à lui non plus toutefois - y'a des jours comme ça. De toutes façons moi je n'ai jamais aimé Obladi Oblada, alors...
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Par contre j'adore à nouveau celle qui fait Everybody's happy but nobody's fine (déjà repérée à l'Alcazar il y a quelques mois, au vernissage de l'expo photos de Peuch-rock). En voix douce, le garçon est superbe (son ange gardienne historique volettera d'ailleurs un peu autour de lui), on papillonne un peu nous aussi en small talk avec les copains et copines... Splendide, élégant et discret, le chanteur n'en a cure et fait son job avec professionnalisme - on se dit que c'est à peine si nous le méritons ce soir, dissipés comme nous sommes.
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Quoi qu'il en soit, à 20 h 10 il a fini et bien mérité une bonne bière (il a manifestement arrêté la pisse de rat hollandaise, bravo, d'ailleurs on en vend pas ici !). Pour notre part, suite à un précieux coming out réciproque, on a constaté que personne n'aimait vraiment le champagne, dévalidant cette tradition à la con : on pourra donc apporter autre chose de meilleur la prochaine fois ! Ces 18 ans pourraient-il être l'âge de notre maturité collective ?
En tout cas merci à eux, encore et toujours, et longo maï !
Photo du duo, piquée à Cédric Fabre (merciiii !)
Critique écrite le 21 décembre 2024 par Philippe
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