Chronique de Concert
the Fuzz and Drums + No Jazz Quartet (Tchoc Fest 2)
Pas facile de savoir par où commencer ce soir. Au Café Julien il y a l'émouvante Shannon Wright en solo au piano et au Makeda il y a le 2ème Tchoc Fest avec Mure, Doc Vinegar, Fuzz & Drums et No Jazz Quartet. J'essaie de me renseigner sur les horaires, commence par Shannon Wright (mais suis quand même venu prendre ma place du Tchoc pour ne pas rater le 4 titres tiré pour l'occas) sachant que ça me fait rater Mure que je voulais voir en priorité ... et puis finalement comme je resterai jusqu'au bout de ce magnifique concert (lire la chronique de Sami) je raterai aussi Doc Vinegar qui sera en train de ranger son matériel à mon arrivée.
Je me promène dans la salle, pas mal de connaissances de toute évidence, le temps que le duo guitare (the Fuzz) batterie (and Drums) finisse de s'installer. La dernière fois que je les avais vu c'était à la 3ème édition de la Rue du Rock ... donc il y a quand même 4 ans (le temps passe vite). Bien avant qu'ils ne s'acoquinent avec les Disques Tchoc justement, à l'occasion de showcase Lollipopiens.
N'ayant pas pris de notes ce soir-là je vais avoir du mal à être très précis (vous me direz même avec des notes parfois ça reste assez libre). Très à l'aise sur scène et dans leurs rôles, Fuzz, chemise de bucheron canadien de la grande époque du grunge, parle anglais genre grosse star américaine, et Drums, les cheveux parfaitement gominés sérieux mais le sourire en coin, fait la traduction, attaquent devant un public conquis mais qui garde un peu ses distances par rapport au pied de la scène.
Musicalement c'est très en place. Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas, ce qui peut parfois être difficile dans ce genre de formule. Quand Fuzz ne part pas dans un solo il chante, en anglais bien sûr, accompagné aux chœurs de Drums. Leur numéro est bien rodé avec des transitions entre les morceaux en forme de dialogue un peu téléphoné même si 2nd degré qui parfois me déstabilisent un peu.
L'autre point dont je me souviens c'est que, bien que n'étant pas du genre à demander plus de son en général, là j'avoue que peut être que la batterie aurait pu être boostée un poil. En tout cas le public finira par profiter de l'espace devant pour se mettre à danser ... que demander de plus ? Leur très bon set fini (tiens avant que j'oublie pendant lequel j'ai pensé à Ram Jam à un moment) j'hésiterai vraiment à partir (car fatigué) ayant déjà vu No Jazz Quartet deux fois au cours du mois dernier, d'abord au Leda Atomica Musique puis à la Rue du Rock. Allez je reste au moins quelques morceaux.
D'autant qu'entre leur premier concert et leur deuxième (les deux cités ci-dessus) j'avais été impressionné par la différence (en bien). Et ce soir ils monteront encore d'un cran dans mon appréciation de leur musique. Pas évident à la base de faire un super groupe comme ça avec des individualités aussi marquées. Pourtant il ne leur aura fallu pas moins de 3 concerts pour me faire oublier les groupes dont ils viennent.
Le double chant fonctionne à merveille entre le ténébreux, Caveien chant de Cedric et celui plus Noir désiresque de Paul (surtout quand il chante en anglais). Ça joue bien et fort (juste ce qu'il faut). Ca sue, ça vibre, ça ne fait clairement pas semblant. Manu martyrise ses tomes mais sans forcément jouer tout le temps à 100 à l'heure comme au sein de Elektrolux ou Shiloh, Cedric se trémousse toujours autant en attaquant le micro par le bas.
Au milieu Pierre solidement cramponné à sa basse semble imperturbable. A sa droite, Paul quand il ne fait pas le grand écart, bombe le torse pour venir crier des textes engagés en français (le cadavre et le sel) comme en anglais ... Certains morceaux comme celui ou Paul chante Expire (en tout cas c'est ce que j'entends) pendant que Cedric respire bruyamment sont déjà en train de me faire oublier l'existence de leurs précédents groupes pourtant regrettés.
Bref, je pensais ne rester que quelques morceaux et finalement je resterai toute la setlist, ravi de voir sous mes yeux un groupe qui bien que tout jeun a déjà trouvé son son et son équilibre (et son public bien sûr).
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Critique écrite le 27 octobre 2019 par Pirlouiiiit
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