Chronique de Concert
Deftones - Iron Maiden (Download Festival France 2016)
Deftones
Encore un groupe que Concertandco avait interviewé lors de leur précédente tournée, c'était en septembre 2013 lors de leur dernière date parisienne au Zénith de Paris que je retrouve les cultissimes Deftones sur la scène principale, MAIN STAGE. Une heure après Gojira, à 18 heures 30, c'est donc au tour des Américains originaires de Sacramento de venir sur cette immense scène défendre leur nouvel album "Gore". Ont-ils fait mieux que Gojira en matière d'intensité et de précision et bien la réponse est non.
Pourtant, c'est un groupe que j'adore, une de mes formations préférées que je suis depuis des lustres et qui constituait pour ma part une des pointes culminantes du festival sur ces trois jours. Non pas que j'ai été déçu mais ce fut par moments brouillon et imprécis.
De toutes les fois que je les ai vus sur scène, ce ne fut pas ce jour, loin de là, le meilleur concert des Deftones que j'ai assistés. Chino, qui s'est teint les cheveux en blond (c'est un peu moche mais qu'importe), a un peu de mal parfois vocalement mais il se donne bien malgré tout pendant l'heure du set. Il se fera même porter par son public dans les premiers rangs.
Stephen Carpenter, le guitariste, est pépère, se plante par moment et fumera même son pétard tranquillement dans un instant de répit. Abe Cunningham le batteur est parfois à la ramasse ce qui fait que par moments, on a du mal à reconnaître les morceaux car ça mouline. Etant donné que les Deftones sont malgré tout un groupe énorme avec tous ces titres efficaces voire monstrueux qu'ils disposent dans leurs valises (ils affichent 8 albums au compteur), ça finit par passer même d'une manière bancale parfois. Comme diront mes potes, c'est du Deftones quoi.
Par contre Sergio Vega, leur bassiste depuis 2008, assure comme d'habitude et Frank Delgado, aux clavierx et platines, fait le travail. On aura droit à deux nouveaux titres de l'album Gore rayon nouveauté Prayers/Triangles et Rubicon. La set-list aurait pu être mieux et plus adaptée au public métal qui attendait du lourd et cela fut au bout du compte l'alternance entre morceaux planants et titres surpuissants. Ce fut un bon moment tout de même mais ça aurait pu être mieux, beaucoup mieux et quand on aime, on est forcément plus exigeant.
set-list :
Rocket Skates
My Own Summer (Shove It)
Be Quiet and Drive (Far Away)
Swerve City
Rosemary
Diamond Eyes
You've Seen the Butcher
Prayers/Triangles
Digital Bath
Knife Prty
Change (In the House of Flies)
What Happened to You?
Around the Fur
Rubicon
Engine No. 9
Iron Maiden
Je n'avais jamais vu Iron Maiden en live car je n'aime tout simplement pas le Heavy Metal voire je déteste ce genre mais cela m'était impossible de rater leur prestation tant le groupe est cultissime et idolâtré par trois voire quatre générations de fans. Pour preuve, le nombre de tee-shirts à l'effigie du groupe qui est porté ce jour par leur public est impressionnant. Iron Maiden était déjà énorme dans les années 80 et c'est toujours le cas en 2016. C'est donc un mastodonte qui arrive à 20h30 sur la grande scène que je n'ai pas quittée ou presque depuis le milieu de la journée. Croyez-moi, une heure de légère accalmie entre chaque concert surtout quand on enchaine Gojira, Deftones et Iron Maiden à la suite, cela ne fait pas de mal aux oreilles. Enfin, ce n'est pas tout à fait la réalité. En se baladant dans les travées, on entend toujours de la musique plus ou moins forte en fonction de notre rapprochement vers la scène STAGE 2 (la grosse mais moyenne scène par rapport au MAIN STAGE) qui se trouve à l'opposé, voire de la STAGE 3 avec son chapiteau la petite scène qui est juste à côté de la MAIN STAGE, vous suivez? Bref, on retrouve trois scènes au DOWNLOAD et toujours ce flow ininterrompu de musique intense. Quand je vois la scène d'Iron Maiden qui est énorme avec un décor hallucinant, je me demande comment les techniciens peuvent monter tout cela en même pas une heure car je reprécise qu'ils ont débarqués à 20h30 et que Deftones venait d'achever son set une heure auparavant. Amis techniciens et vous gentils organisateurs, je tire mon chapeau et suis même complètement bluffé. C'est donc le show le plus long du DOWNLOAD avec cette durée de deux heures. Je ne vais pas vous détailler leur musique que vous connaissez par coeur mais seulement vous dire que Bruce Dickinson était en forme et vocalement au top. Il nous parlera dans un français moyen, parfois un peu trop mais dès que la musique prend place, ça envoie sévère surtout vu leur âge. Ils ont tous 60 balais en moyenne et j'ai tout de même plaisir à les entendre et à voir leur show, qui est énorme. Le groupe britannique aura salué la mémoire des fans de métal (et plus particulièrement de Guillaume Barreau Decherf, critique et ami de Bruce Dickinson) tombés sous les balles des terroristes.
Avant la fin du set, on s'éloignera un peu avec mes amis rockeurs afin de se ravitailler et prendre des forces pour la fin de soirée et le dernier concert de la journée.
set-list:
Doctor Doctor (UFO song)
If Eternity Should Fail
Speed of Light
Children of the Damned
Tears of a Clown (Dedicated to Robin Williams)
The Red and the Black
The Trooper
Powerslave
Death or Glory
The Book of Souls
Hallowed Be Thy Name
Fear of the Dark
Iron Maiden
rappel:
The Number of the Beast
Blood Brothers (Dedicated to the victims of the Orlando Shootings)
Wasted Years
Always Look on the Bright Side of Life (Monty Python song)
Photos: Robert Gil
www.photosconcerts.com
Critique écrite le 19 juin 2016 par Lebonair
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