Accueil Chronique de concert NADA SURF
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Chronique de Concert

NADA SURF

Transbordeur - LYON 24 octobre 2002

Critique écrite le par

Ca fait toujours plaisir d'arriver devant une salle de concert et de croiser les musiciens ; en effet, au moment où je commandais mon "double merguez pas cuite dans pain dégelé" devant la salle , voilà les trois de NADA SURF qui débarquent d'un taxi... Matthew (guitare, chant) , Daniel(basse, chant) et Ira(batterie) ont l'air un peu à la bourre mais on ne peut pas les louper étant donné qu'Ira se ballade toujours avec un magnifique chapeau de cow-boy texan et qu'il n'y en a pas des masses en ce jeudi soir à Lyon...
La salle (dans sa petite configuration) se remplit petit à petit pendant que la première partie commence: ce n'était pas Daytona comme annoncé mais Flexa Lyndo (!): c'est un groupe français chantant en anglais à priori musicalement très influencé par la mode actuelle de "rock garage" mais avec un chanteur qui a la même voix que Brian Molko (Placebo) : malgré un début de set un peu mou, la salle réagit bien par la suite à leur rock binaire et le groupe s'en va sous les acclamations du public... Encore un groupe à suivre...

NADA SURF arrivent enfin sur scène et Matthew démarre avec "Blizzard of 77" première chanson de leur nouvel album jouée seulement à la guitare alors que Daniel et Ira assurent les choeurs au micro... Puis vient le tour de "The way you wear your head" nouveau single en date qui réveille les ardeurs de la fosse. Matthew et Daniel parlant couramment français, ils nous annoncent leur bonheur de revenir jouer en France et ils ont l'air sincère, cela se voit sur leurs visages ! Lorsqu'ils démarrent "Amateur", on s'aperçoit à quel point "The proximity Effect" était un album exceptionnel... Toute la fosse reprend les paroles en choeur et on est forcé de penser que le peu de personnes ayant fait l'acquisition de cet album en sont tombés raides dingues (comme moi) ! C'est ensuite au tour de "Bacardi" (l'une des plus péchus de "The proximity Effect") et "Icebox" (tirée du premier album) histoire de montrer à tout le monde que malgré leur apaisé troisième album, ils savent encore jouer de purs brûlots punk-rock comme peu de groupes savent le faire... Je suis vraiment surpris par l'énergie qui se dégage de la scène.. quelle pèche!
Matthew prend ensuite le temps de nous expliquer que, sur la prochaine chanson ("Inside of love"), il va nous effectuer un petit pas style "comme en rassemblement de cow-boy" qu'il trouve bien sympathique.. ils nous invite, si on a envie dit-il (c'est tellement rare!) de faire le même mouvement que lui et voilà toute la salle partie dans un pas chaloupé "gauche-droite" au rythme de cette belle chanson... Très sympa. Ils remettent les watts en route avec "Hi-speed soul" l'une des plus énergiques du nouvel album puis enchaînent avec "Killian's Red" très belle ballade montant en puissance sur la fin et une autre évidence crève alors les yeux : Ca joue bien... dans le sens où chacun des trois musiciens apporte vraiment sa touche personnelle et technique pour transcender les morceaux (mention spéciale au batteur Ira qui possède une frappe très lourde et puissante mais surtout extrêmement précise..). Viens le tour de "80 Windows" peut-être la plus belle chanson jamais écrite par le groupe (tirée elle aussi de "The proximity effect") dans une version ralentie qui donne encore plus d'émotion à cette formidable ballade...
"Now this is an old one" nous annonce Daniel avant d'attaquer la très teen-ager "Treehouse" (1er album) enchaînée avec un morceau sombre et hargneux (une nouvelle? une reprise?) que je ne connaissais pas...
Daniel chante ensuite la très mélancolique "Là pour çà" et ses paroles en français avant de poursuivre avec "Paper boats" dans une version très électrique : ces nouveaux morceaux du dernier album rendent bien mais le set se termine en apothéose avec deux des meilleures chansons de "The proximity Effect" : "The voices" (dans une version ralentie) et "Slow Down" qui, comme son nom ne l'indique pas, fait exploser la fosse...
Un petit tour en coulisse et nos trois compères reviennent tranquillement chacun un verre de vin rouge à la main ! Ah çà nous change des multiples groupes se saoulant backstage avec de la mauvaise bière chaude... Décidément ces NADA SURF ont la classe... c'est tout ! le rappel démarre avec "Blonde on blonde" très belle ballade acoustique du dernier album racontant l'histoire d'un mec écoutant cette chanson de Bob Dylan sur son autoradio. Ensuite, bizarrement ils choisissent d'interpréter "Hollywood" une chanson bien moyenne du premier album puis s'éclipsent à nouveau... Le public en redemande encore et donc nous y voilà: ils annoncent une chanson "sarcastique" (dixit Matthew) et démarre "Popular" : c'est l'euphorie dans la salle mais honnêtement, la chanson est jouée en roue libre par le groupe et on se rend compte que NADA SURF vaut vraiment extrêmement mieux que ce single simpliste et sur-entendu... Ils terminent (pour de bon cette fois) par "Hyper Space" (1er chanson de "The proximity effect") en annonçant que cet album qui leur tient vraiment à coeur sera vendu 5€ au bar après le concert! (Nickel pour tous ceux qui ne l'avaient pas..)
Les lumières se rallument, la sono balance "Is this it?" des Strokes et effectivement, dix minutes après, Matthew arrive au bar pour dédicacer (et vendre!) leurs deuxième album... L'ambiance est très joyeuse, les musiciens sont humains, simples et généreux, la sono du bar nous envoie Les Vines, The Music puis Interpol...

Voilà un très bon concert en résumé malgré un rappel un peu en dedans et l'absence de l'énorme "Mothers Day" !!
Ce groupe est vraiment sous-estimé et mériterait sincèrement la reconnaissance des Placebo, Muse et consort... à vous de jouer..... et puis si vous n'avez pas compris que "The proximity Effect" est un superbe album et ben je peux plus rien pour vous !
(le dernier "Let Go" n'est pas mal non plus au fait..)

 Critique écrite le 25 octobre 2002 par MUS(e)IC


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