Accueil Chronique de concert Iggy Pop + Strokes + New York Dolls + Pretty Things + Raveonettes + Bo Diddley + Big Star + Nancy Sinatra + Dictators + the Romantics + D4 + Pete Best Band ... (Little Steven's International Underground Garage Festival)
Jeudi 28 mars 2024 : 6616 concerts, 27064 chroniques de concert, 5409 critiques d'album.

Chronique de Concert

Iggy Pop + Strokes + New York Dolls + Pretty Things + Raveonettes + Bo Diddley + Big Star + Nancy Sinatra + Dictators + the Romantics + D4 + Pete Best Band ... (Little Steven's International Underground Garage Festival)

Randall's Island - New York 14 aout 2004

Critique écrite le par

Lorsque nous arrivons après un petit trajet en métro + bus (jamais vu autant de rockeurs en herbe dans Harlem de tout mon séjour ici), 33 des 45 groupes ont déjà foulé l'immense scène de cette incroyable plateau rock offert par Little Steven et ses sponsors pour la modique somme de 20 dollars. Le temps n'est pas spécialement rassurant ; il y a même des menaces de tempête, avec l'ouragan Charley qui menace de venir terminer sa course par là ... pourtant il y a pas mal de monde déjà ...



Sur scène, Little Steven, ancien musicien (guitariste) de Bruce Springsteen (ce dernier est venu introduire quelques groupes au début de la journée) et animateur d'une émission radio + organisateurs de plateau rock dont sont issus par exemple les Strokes, est en train de nous présenter ce groupe anglais dont le batteur a eu son heure de gloire le temps d'une tournée ou Ringo était malade, je veux parler de Pete best. Celui-ci toujours batteur est entouré de quelques compatriotes et pratique toujours un rock n roll classique ; ils se payeront même le luxe d'une petite reprise d'un Twist and shout forcement fédérateur.



Puis vient le tour d'un des rares groupes que je connaissais (grâce au mini cd 6twenty récupéré lors de la précédente édition du Siren Festival) ; il s'agit des néo-zélandais de D4 auteur du tube Get Loose. Comme la plupart des groupes ils auront le droit à 2-3 morceaux pour nous convaincre. Pour moi déjà acquis à leur cause ce sera l'occasion de commencer à rentrer dans l'ambiance de cette grande messe du rock. Le guitariste s'approchera un peu du public au cours d'un solo ...



Suivent les Romantics ... je n'adhère pas trop ... un peu trop "love" a mon goût ; l'occasion de remarqué que le sol trempé de la veille est en train de rendre une partie de l'eau emmagasiné. Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes sur une île (Randall Island, située entre Manhattan, le Bronx et le Queens). Entre chaque groupes les transitions sont un peu longues ; les hôtes qui sont visiblement des personnalités du monde de la musique (de l'autre coté de la scène) ne sont pas forcement de très bons entertainers ...



The Dictators déboulent sur scène ; look bad boy un peu caricatural ... ce groupe qui existe visiblement depuis un bon moment, a gardé une certaine énergie et un réel plaisir a être sur scène ; pendant leur set, les danseuses, un peu niaises il faut le reconnaître (au moins les 3-4 a qui des micros ont été tendus entre les groupes), ont fait une pause ... peut être pour se préparer pour le final du groupe suivant, a savoir celui de ...



Nancy Sinatra qui finira par la sortie de toutes les danseuses ; Nancy Sinatra est la femme de Frank. Plus très jeune, habillée un peu comme une chanteuse de country, et avec une voix qui ne porte pas tellement, ses morceaux - les plus calmes de la journée - s'écoutent avec plaisir. Little Steven l'introduira en des termes très élogieux, disant par exemple qu'a l'époque Nancy était l'une des rares femmes a combiner le caractère de femmes forte et de femme fatale.



Elle nous jouera quelques morceaux de son nouvel album a venir dont un morceau écrit par Morrisey et un par Thurston Moore (ça s'entend) sous le regard d'un Frank Sinatra présent sur les images de films défilant sur le grand écran. Beaucoup de monde sur scène (orchestre de cuivres un peu sous utilisé). Un groupe a voir au BB King blues Club & Grill ...



Apres un intermède un pu long (en fait ils avaient prévu de faire pivoter la scène entre chaque groupe, mais une panne du système les a contraint a effectuer chaque cahngement de set en direct) sont arrives les Big Star et leur leader pas charismatique pour deux sous Alex Chilton. Les pauvres souffriront d'une sono déplorable.



Le micro du batteur, sensé assuré une bonne partie du chant, ne fonctionnant pas, celui de Chilton manquant aussi un peu de puissance. Dans la foule quelques personnes n'arreteront pas de crier Teenage Fanclub ...

Puis vint le tour d'un des artistes que je voulais vraiment voir, tant son nom était mythique : Bo Diddley. Il est arrivé sur scène avec quelques difficultés, pour s'asseoir au centre de la scène entouré de ces 3 musiciens : un batteur, un guitariste et une bassiste.



Il nous expliquera après deux ou trois morceaux qu'il avait eu un grave accident au dos quelques années auparavant, et avec beaucoup d'humour que si BB King était capable de jouer aussi, lui aussi pouvait très bien le faire. En effet même assis, il manie toujours sa guitare carrée faite maison avec précision. Il a toujours de la voix, de la tchatche entre les morceaux (contrairement à Johnny Winter par exemple).



Il nous fera part de sa joie d'être là ... et s'avouera amusé à l'idée de jouer devant les enfants voire petits enfants des premiers qui ont écouté sa musique. Il jouera bien évidemment son tube planétaire I'm a man qui n'a pas pris une ride, ainsi qu'une ou tout le monde reprend en choeur "Hey Bo Diddley !" ...



Il finira par un rap old school teinté de funk, plus touchant plus que convaincant (mieux que celui de Dee dee Ramones) pour montrer aux nouvelles générations qu'il était toujours dans le coup. Et se mettra debout, esquissera quelques pas de danse avant de quitter la scène sous un tonnerre d'applaudissements. Ce fut court mais vraiment bon.



Puis ce sera le tour de The Raveonettes qui n'auront malheureusement que très peu de temps pour montrer l'étendue de leur talent ... a cause de Charley qui parait il se faisait menaçant (à partir de là chaque groupe écourtera un peu son set)


... à peine deux morceaux pour la vision la plus moderne du rock de ce soir là, avec un duo au chant bien agréable ... dommage qu'ils n'aient pas plus jouer longtemps ... curieux aussi d'ailleurs car The Pretty Things qui venaient après auront beaucoup plus de temps ...



Peut être parce que pas mal de gens avaient l'air de connaître leurs morceaux ? Ce n'était pas mon cas, et honnêtement je n'ai pas été convaincu. Encore un, groupe de dinosaure dont le chanteur a l'air de prendre son pied sur scène, mais bon, avec moi ça ne passait pas vraiment ... malgré le petit côté Animals par moments.



Dans le genre, on continue avec The New York Dolls, tout de même un peu plus connus. Leur chanteur David Johansen a il faut le dire un bonne gueule de rocker (à la Mick Jagger) et un look particulier, et même si il est certainement moins fringant qu'a la grande époque, il a gardé la patate... le guitariste Sylvain Sylvain sorte de Joe Pesci du rock, n'est pas mal non plus.



Apparement ils viennent de se reformer il n'y a pas très longtemps, avec un nouveau bassiste (irakien et jeune marié) en remplacement du bassiste Arthur Kane décédé il y a peu. Il ne cesseront de aussi de dédier des morceaux à Johnny Thunders.



Pas trop mal, mais pour moi (en dehors de Bo Diddley) les choses sérieuses ne commenceront vraiment qu'avec l'arrivée sur scène des Strokes qui nous rassurent sur l'état de l'esprit rock ...



Leur chanteur fera une entrée remarquée, titubant pour se laisser tomber par terre et ramper sur scène jusqu'a un retour dans lequel il chantera et grâce auquel il se relèvera. Pour être honnête, à leur arrivée j'ai eu un peu peur. J'ai toujours eu l'impression qu'ils se la jouaient un peu et l'entrée des musiciens m'a tout d'abord conforté dans cette idée.



Et puis finalement j'ai été séduit par la spontanéité du chanteur. Son côté défait et culotté, la façon dont il repoussait ou taquinait les caméras (il prendra la casquette d'un des cameraman et finira assis dans le chariot de la camera).



Il s'approchera plusieurs fois du public et prendra même un mini bain de foule, ira se verser un bouteille d'au sur la tête, ... mais tout au long il continuera a bien chanter, avec cette nonchalance caractéristique, tous les tubes que l'on connaît genre NY city cops.



Leur set sera lui aussi un peu plus court que prévu, mais il trouvera tout de même le temps de citer les deux principaux sponsors de la soirée à savoir Pepsi et Dunkin' Donnuts. Il fera cela assez habilement, genre je me moque, mais on ne peut pas m'enlever de l'idée que ça devait être dans le contrat.



Sur le côté de la scène où tout au long de l'après midi et de la soirée sera massée un impressionnante quantité de VIP, on notera l'enthousiasme de David Johansen pour ce petit groupe ...

Puis ce fut le tour de celui que tout le monde attendait, celui pour qui on aurait pu payer le double de la somme déboursé pour cette impressionnante journée : Iggy Pop et ses Stooges !



Cette fois ci je savais à peu près à quoi m'attendre. Je savais que dès qu'il entrerait sur scène il serait déjà à fond et torse nu. Ce comportement là m'avait surpris voire agacé il y a de nombreuses années au forum de la Fnac rue de Rennes a Paris, cette fois déjà un peu dans l'ambiance après la très bonne prestation des ça ne m'a pas dérangé ...



Première constatation, ce mec m'impressionne. A 57 ans j'aimerai bien être autant en forme que lui. Je ne me souviens plus de ce par quoi il a commencé (et pour être honnête sorti de son best of je ne dois pas être capable d'en citer beaucoup), mais je sais qu'il passait son temps à cavaler partout.



Non seulement il hurle dans son micro (les gros plans sur l'écran géant derrière lui sont parfois assez impressionnants), mais il court littéralement, monte sur ses enceintes, donne des coup de hanche a son saxophoniste pendant que celui ci joue (pas très sympa, surtout que l'autre gaillard n'a pas donné l'impression de trouver cela drôle) ...



Cela donnera naissance, après quelques mouvements de foule, à des pogos assez nerveux mais assez localisés. Très vite il jouera son morceau I wanna be your dog comme pour s'en débarrasser bien vite et ne plus être embêter avec. Il n'y a pas à dire, on a beau le connaître, le fait de l'entendre de la bouche de l'interprète orignal fait un petit quelque chose (un peu comme Bo Diddley, Eric Burdon ou la première fois où j'ai vu les Rita Mitsouko ...



Les Stooges n'avaient peut être pas autant la pêche que leur meneur, mais ils s'en sont tout de même sorti honorablement. Vous allez me dire avec un brouhaha pareil (et pour le non musicien que je suis) il est assez dur de juger de la virtuosité d'un musicien ...



aura à peu près les même provocation que le chanteur des Strokes à savoir s'en prendre aux caméras (sauf que cette fois ce sera infiniment plus violent), il se versera une bouteille d'eau sur la tête (sauf que la quelqu'un l'essuiera avant qu'il ne se remette a cavaler), il s'approchera du public ...



Par contre il ne fera aucune allusion aux sponsors ...



Par moment j'ai trouvé son numéro un poil mécanique (un peu comme j'avais trouvé celui de Jon Spencer la seule fois où je l'avais vu), sans réelle communication orale avec le public ... mais j'imagine que la communication était plutôt physique ce soir là.



Cela dit il a donné aux public exactement ce qu'il attendait ...



Sur no fun je crois, il invitera quelques personnes sur la scène, contre l'avis des gars de la sécurité qui essaierons d'empêcher les invités, avant d'être complément débordés par la cinquantaine de danseurs improvisés qui entoureront Iggy tout au long de son long morceau ...



ensuite ils regagneront gentiment leur place ... j'ai eu peur pendant 5 minutes que cela marque le final, mais point du tout, c'est reparti de plus belle avec un I wanna be your dog encore plus énervé que le premier pour la grande joie de tout le monde ... moi le premier.



... et puis il quittera la scène et chose curieuse personne ne l'a rappelé. Les gens se sont bien défoulés et puis quand il est parti ils sont restés en silence pour la plupart, malgré les "Iggy ! Iggy !" d'un Little Steven bien seul face au public muet (comme d'habitude ici serais je tenté de dire) ...



Au final une bien grosse journée qui aurait pu être magique mais qui était un peu longue par moment. Nul doute cela dit que les cameras du réalisateur de Mrs Doubtfire et de Harry Potter, présentes pour immortaliser l'événement, sauront couper au montage et redonner un peu de magie à ce qui fut tout de même un bien sympathique Festival ...

Site du Festival : https://www.littlestevensundergroundgarage.com/
Site de Iggy Pop : https://www.iggypop.com/
Site des Strokes : https://www.thestrokes.com/
Site sur les New York Dolls : https://home.echo-on.net/~ifftay/dolls/dolls.htm
Site des Pretty Things : https://www.sixtiesrock.com/pretty-things/
Site des Raveonettes : https://www.theraveonettes.com/
Site de Bo Diddley : https://originator_2.tripod.com/
Sites sur Big Star : https://users.rcn.com/clueless.interport/chilton.html
Site de Nancy Sinatra : https://www.nancysinatra.com/
Site des Dictators : https://www.thedictators.com/
Site des Romantics : https://www.romanticsdetroit.com/
Site des D4 : https://www.thed4band.com/
Site de Pete Best : https://www.petebest.com/

> Réponse le 27 avril 2007, par ?

Ce type ne connaît absolument rien à la musique.   Réagir

> Réponse le 08 décembre 2007, par Pirlouiiiit

Pourquoi ? parce que j'ai du "mal" d'un des groupes que tu aimes bien ? Et puis d'abord depuis quand faut il connaitre quelque chose pour donner ses impressions ? (surtout dans un spectacle, quel qu'il soit) ?  Réagir

> Réponse le 08 mai 2008, par phil

[Randall's island New York - 08 mai 2008] Nancy Sinatra est la fille et pas la femme de franck.  Réagir


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