Chronique de Concert
Beyond the Styx, Wolvennest, Shcizophrenia, The Old dead tree, Evil Invaders, Treponem Pal, Dozer, Electric Callboy, Amon Amarth, Tenacious D, Pantera, Slipknot
Quatrième et dernier jour de festival, on se rend compte que cela passe très vite et que ce soir ce sera déjà fini. Encore quelques heures pour s'abreuver, d'images et de musiques, bon, et un peu de bière aussi (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé).
Beyond the Styx (Warzone)
Jusqu'à présent la météo a été clémente mais cela fait plusieurs jours qu'ils annoncent de la pluie ce dimanche à 90% de probabilité. Je décide donc de commencer tôt avant que la pluie arrive, 11h sur la Warzone avec Beyond the Styx du metalcore français. Bien énergique, le chanteur recouvert de tatoos se démène sur scène tandis que dans le pit d'étranges danses se déroulent.
Wolvennest (Valley)
Puis sur la Valley je découvre le groupe Wolvennest, ambiance occulte pour ce groupe belge. Un crâne posé au milieu de quelques bougies, sur scène guitares, clavier et un thérémine pour ajouter un côté psychédélique. J'aurai préféré les voir dans l'ancienne Valley et en soirée plutôt qu'à midi afin de mettre en valeur le côté sombre et mystique de leur musique, j'écouterai probablement tranquillement dans mon salon.
Schizophrenia (Altar)
Quelques gouttes, avant que la pluie s'installe bien. Je m'abrite sous le container Warzone et assiste au début de Resolve mais la pluie commence à bien tomber et je traverse le site assez désert pour me réfugier sous la tente l'Altar (et du Temple, les deux seules scènes couvertes, ce n'est plus le cas de la nouvelle Valley). J'en profite pour voir Schizophrenia, un death qui se rapproche du groupe du même nom Death ou d'un Carcass. Un groupe à suivre pour les amateurs du genre.
The Dead Old Tree (Temple)
La pluie va un peu chambouler mon planning, alors que sur la Valley va jouer Empire State Bastard. Je reste sous les tentes et passe sur la Temple pour assister à The Dead Old Tree. Tous habillés simplement mais classe en chemise noire, un très joli décor avec les pieds de micros entourés de branchages. Le groupe qui date tout de même de début 2000 s'était séparé en 2010 pour se reformer en 2020. Les français font une super prestation qui m'a agréablement surpris. Des changements d'ambiance, de belles montées en puissance des guitares. A la fois très calme par moment et très rythmé. De même le chanteur, Manuel Munoz, passe du chant clair à un bon growl. A écouter "It can't be", "My Friends". Une belle découverte pour moi.
Evil Invaders (Altar)
Evil Invaders également une découverte. Entre un heavy speed old school et thrash des années 80 mais super bien réalisé. Un chanteur charismatique, des refrains qui montent dans les aigus, avec des riffs pêchus et des solos endiablés, pantalons moulants, des ceintures balles. Je ne peux m'empêcher de penser à Eddie dans Stranger Things. Très dynamique, très fun.
Treponem Pal (Temple)
Vient ensuite un groupe que je n'ai jamais eu l'occasion de voir et que je n'aurai jamais cru voir Treponem Pal. Je me souviens avoir acheté un de leur album Higher en 1997, une pochette avec un bel éléphant qui m'avait scotché avec notamment l'énorme morceau "Renegade". J'avoue ne plus trop avoir suivi depuis mais c'est assez amusant pour moi de les voir plus de 20 ans après, un petit retour à ma jeunesse. Un mélange de nombreuses influences, du rock, du metal, du reggae, du funk, du goth pour un metal Indus en ligne de fond. D'ailleurs les lights de toutes les couleurs reflètent bien la mixité du groupe. Ils viennent de sortir un album "Screamers" début 2023. Très content pour eux, et content de les avoir enfin vu.
Dozer (Valley)
La pluie s'est enfin arrêtée c'est sur la Valley que je vais écouter Dozer, du bon stoner, j'allais dire américain, mais non ils sont suédois. Le chanteur Fredrik Nordin une casquette de San Francisco sur la tête assure avec une voix éraillée et à la guitare Tommi Holappa qui a fondé Greenleaf et que j'ai vu ici même il y a 1 an. Fun fact il avait le même tee-shirt The Empire Smoke Hash de Planet of the 8s.
Electric Callboy (mainstage)
Changement total de genre, je voulais aller jeter un œil sur le groupe du moment, Electric Callboy. Les allemands ont trouvé la formule magique. Un mélange de dance des années 80, du metalcore avec une bonne disto et un bon growl. Une touche d'humour et d'auto dérision. Même si l'on n'aime pas le rendu on ne peut que se rendre à l'évidence, ça fonctionne et le public est bien au rendez-vous, c'est très coloré, très festif. Ça saute dans tous les sens.
Arte Concert : https://www.youtube.com/watch?v=RiAtwX5xz9Y&ab_channel=ARTEConcert
Amon Amarth (Mainstage
De nouveau revirement de genre avec un groupe que j'affectionne particulièrement Amon Amarth et leur viking metal. Ici pas de paillette ni de confetti, on est plongé dans des récits de combats épiques, à naviguer dans les tempêtes. Le batteur dans le fond trône au milieu d'un casque cornu. Comme à son habitude Johan Hegg trinque dans sa corne puis termine sur le titre "Twilight Of The Thunder God" en combattant avec son marteau un serpent des mers. Toujours aussi énergique et sympathique. Raise your horns !
Tenacious D (mainstage).
Alors que j'étais parti me restaurer, on apprend qu'Incubus a été remplacé au dernier moment par Crisix. Tant pis, j'aurai apprécié les revoir sur une mainstage. De retour pour Tenacious D. J'avais une petite appréhension mais le charisme de Jack Black est énorme. Bien évidement con-naitre le film aide à la compréhension de l'histoire et apprécier les chansons. Tout est très bien réa-lisé, drôle et on ne s'ennuie pas une seconde. Un super set qui m'a redonné l'envie de regarder ce film mythique.
Pantera (mainstage)
Beaucoup de monde était venu pour eux, la reformation de Pantera. Un hommage au grand et regretté "Dimebag", des bons morceaux comme "Strength Beyond Strength", "Beco-ming" et un très attendu "Walk", avec un Phil Anselmo en forme, un énorme jeu de Zakk Wylde, un très gros son qui démontre encore une fois la puissance de ce groupe qui a marqué une généra-tion. Content d'avoir pu voir ce groupe phare même dans cette configuration.
Slipknot (mainstage)
Je termine comme beaucoup sur la tête d'affiche du dernier jour Slipknot, le groupe est devenu un mastodon, et on ne compte plus le nombre de tee-shirt que l'on a croisé ce soir (moi y compris). Une pensée pour le clown absent qui a dû rejoindre sa famille. Chaque tournée Corey Taylor sort un nouveau masque, cette année celui-ci, blanc est assez terrifiant et lui donne un air de psychopathe. D'un autre côté, il faut bien un côté fou pour jouer dans ce groupe et chanter sur des titres comme "Psychosocial", The Devil in I" ou encore "Duality". Cela n'enlève en rien la qualité des musiciens et du set. De nombreux slameurs défilent jusqu'aux crash barrières le tout dans une belle et grosse ambiance et enfin terminer après avoir fait assoir tout le monde sur un gros jump sur "Spit it out".
La fin du festival et de ses quatre journées est clôturée comme toujours par un beau feu d'artifice, sur du AC/DC, du Van Halen. Encore une fois tout passe très, trop, vite. Beaucoup d'images, de rencontres.
Si je dois faire une synthèse, tout d'abord les points négatifs on peut citer : beaucoup (trop) de monde, surtout à certains endroits comme le merch ou certaines zones de restauration mal placées (derrière la Valley), certaines scènes qui étaient quasi inaccessible (je pense à The HU qui méri-taient plus grand), la nouvelle Valley non couverte, et qui ne semblait pas complètement terminée, une mauvaise gestion des flux le soir pour la sortie.
Dans les points positifs, le merch The Sanctuary qui est splendide, l'agrandissement du site avec la nouvelle zone de la Valley (et la roue de Charon), la programmation avec toujours des grands noms et des découvertes, le fest sur 4 jours, l'ambiance générale et la beauté du site. Bref c'est ce qui me vient là comme ça. Il y a tant à dire et à débattre, mais chaque année il y a des nouveautés, des améliorations. En prévision pour 2024, 2025 une ouverture du site à l'année avec une brasserie (Mélusine), une attraction avec la gardienne des Ténèbres et encore d'autres surprises j'imagine. Ce n'est effectivement plus le petit festival de musiques extrêmes que certains ont connus, ils sont aujourd'hui devenus très gros et attirent plus de styles différents, plus de monde mais cela reste un endroit incontournable et un festival qu'il faut faire au moins une fois, ou deux, ou trois, ou chaque année pendant lequel on oublie presque tout.
Philippe ALBERTINI ( @photophilmars)
Critique écrite le 02 juillet 2023 par Pipoulem
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