Chronique de Concert
Mr Thousand, January Sons, DeepSoMan, Jules Henriel , Sable Sorcière, the Dirteez, Not' Pain Quotidien, Dan Imposter et les Tchoquettes, Tante Hortense, Massilia Sound System (concert de soutien aux habitants de Kharkiv - volume 2)
Le premier concert nous l'avions organisé en un temps record (une semaine). Nous c'est Phocea Rocks ce petit groupe rassemblé autour du projet de Vincent de fêter le rock en 2013 pour l'année capitale de la culture où il faut bien le dire le rock (et plus généralement la musique) avaiet quand même été pas mal oublié. C'est ce qui a donné la désormais annule Rue du Rock dont la prochaine édition aura lieu le 25 septembre. Le premier concert de soutien aux habitants de Kharkiv qui avait rassemblé ... s'était tellement bien passé que très vite nous avons eu envie d'en refaire un deuxième.
Envie et besoin, car si le nombre de bombes qui tombent chaque jour sur Kharkiv (pour le pourquoi Kharkiv et pas une autre ville je vous invite à relire la chronique précédente) a un peu diminué il y a encore des fenêtres à réparer et plein de gens çà nourrir. Du coup nous avons décidé de recommencé. Toujours à l'intermédiaire (on ne change pas une équipe qui gagne) toujours à tarif libre et avec encore plus de groupes, toujours marseillais et toujours bénévole, que la dernière fois. Sans oublié une affiche, adapté de la première, signée Marion Mousse.
Cette fois il fait beau. Nous allons donc pouvoir profité d'une mini scène à l'angle des terrasses occupées par les tables de l'Intermédiaire, du Bar de la Plaine et du Traquenard autrement dit la famille. Le premier à se lancer sera Mr Thousand déjà programmé pour la première soirée mais contraint d'annuler avec la pluie. Très professionnel il attaquera à 18h pétante.
Six morceaux en solo (son compère Ramirez n'étant pas dispo pour cette date) pour une demi heure de set Cajun, Mad's man preach, Lune, Mind your own business, Farewell, Ariadne que je suivrai en pointillé, alternant entre l'accueil des musiciens, l'intérieur de l'Intermédiaire, et la terrasse. En tout cas toujours aussi fan de sa Country, Folk & Gospel encore plus saisissante dans des lieux fermés !
A 18h32 ce seront les January Sons qui attaqueront à l'intérieur de l'Intermédiaire. Formule semi acoustique sinon en tout cas légère du trio qui vient de sortir un nouveau disque (son deuxième) quelques jours plus tôt, composé est il besoin de le rappeler de gauche à droite de Jullien Arniaud (The Host), Matthieu Audibert (Donna Ashtray) et Hervé Boyer (Ashbay et Layne).
2 guitaristes, 1 batteur et surtout 3 voix pour des harmonies qui ne laissent pas indifférent. Le contraste entre les voix, les mélodies pop, ce côté épique ... S'il m'arrive de parler d'eux en disant que c'est un groupe pour minettes (au même titre que des groupes comme Coldplay par exemple), je suis moi même tout à fait sensible à leurs musique. En tout cas les bouts de leur set me donneront envie de choper leur disque dès qu'il sortira sur support physique (en attendant c'est par ici)
Retour à l'extérieur avec DeepSoMan que je retrouve avec toujours autant de plaisir. Par rapport à il y a 10 jours (où j'étais tombé sur eux par hasard en montant à Notre Dame de la Garde) quelques changements dans le line-up
Toujours Renaud Matchoulian à la guitare électrique, Philippe Boyer au sousaphone, Loïc Wostrowski à la moitié de la batterie, Fred Pichot au saxo, Chifolleau Emmanuel au sax alto, Seb Ruiz à la trompette, mais cette fois Matthieu Maigre au trombone et Olivier Boyer à l'autre moitié de la batterie. Comme à chaque fois ils feront mouche avec leurs standards piochés à droite à gauche.
En effet ils vont chercher leur inspiration (et leurs reprises) aussi bien du côté de l'afro beat, que de la Jamaïque ou de la nouvelle Orléans. Bien incapable de dire si ils ont aussi des compos à eux dans le lot (car comme pour le jazz, lorsque c'est instrumental j'ai beaucoup de mal à le dire), par contre toujours émerveillé par leurs talents individuels et l'apparente facilité avec laquelle ils nous enchantent.
C'est déjà la fin de leur set ... aussi ils laisseront la place à Jules Henriel à la base prévu à l'intérieur, mais échangé au dernier moment avec Sable Sorcière de crainte que le psyché noise de ce dernier soit un poil trop agressif pour les gens en terrasse, et arrive un peu trop tard (rappelons qu'on est quand même mercredi).
Bilan des courses Jules luttera comme il pourra avec sa guitare et ses belles chansons folk et une seule enceinte, devant un public attablé et un peu dissipé (en tout cas bruyant). Ceux qui se rapprocheront un peu et tendront l'oreille apprécieront tout de même le set du chanteur de Parade a sa juste valeur.
Retour à l'intérieur pour Sable Sorcière donc,qui a installé son bazar plus rapidement que la première fois que je l'avais vu à la Mer Veilleuse. Seul sur scène et en bermuda, Vincent, chanteur de Splash Macadam devenu Claque joue désormais devant un public qui n'est visiblement pas là par hasard et apprécie.
Bon et gros son pour un set très carré, quasi instrumental (il y a quand même de la voix) beaucoup plus puissant que la semaine dernière qui me donnera envie de le revoir une prochaine fois. Tout comme Claque soit dit en passant.
Il laissera ensuite la place aux Dirteez que j'étais particulièrement touché de revoir ce soir, 22 ans quasiment jour pour jour depuis que je les avais découverts lors de la 4ème nuit décibel de l'ESM2 puis de temps après être tombé sur leur 5 titres. Touché aussi de voir.
Depuis je les ai bien évidemment revus pas mal de fois mais la dernière fois remontait quand même à la Rue Du Rock 2017. Du coup je découvrais le batteur, carrément en place.
Une dizaine de morceau d'un rock Crampsien intemporel avec un Clint toujours droit et cramponné derrière son pied de micro, une Wild Cat Lou toujours aussi intenable (elle descendra très vite dans le public), Ravi de voir que ceux qui ne les connaissaient pas encore étaient ravis et à fond !
Après cette déferlante punk vodoo ce sera au tour de Not'Pain Quotidien. A la base on avait imaginer de les faire jouer dans l'escalier (ambiance Machine à Coudre 2017 pour des courts intermèdes le temps de changer le matos sur la scène.
Mais finalement en raison de la complexité de l'installation et du retard que nous avions commencé à accumuler ils ont finalement fait un set classique sur la scène. Désormais en duo, Ben (violon) et Philippe (guitare chant) nous ont permis de nous calmer un peu. Ambiance " Folk/Punk/alterno/chansons libres et à boire " .
Des textes plutôt engagés donc avec des morceaux qui font penser à Mano Solo ou les Têtes Raides par moments. A la fin du concert le groupe laissera quelques disques à prix libre, tout en précisant que la recette serait ajouter à la caisse de ce soir. Classe.
Nouveau changement d'ambiance (c'était aussi un peu ça l'idée : brasser les styles, les publics et permettre aux groupes de se rencontrer) avec le dernier né de la constellation des disques tchoque avec Dan Imposter et les Tchoquettes girls. Je les avais raté pour leur premier concert au Lollipop, mais avait lu la chronique de Catherine donc je savais que leur set était en 2 morceaux.
Un premier avec Ja na au chant, le deuxième avec Delphine Bagdassarian, le tout accompagné par une section rythmique familiale en plus de Dan à la guitare. Grosse ambiance à l'intérieur de l'Inter avec la plupart des gens qui dansent voir chantent sur ces semi compos-semi reprises de grands classiques du rock qu'il s'agisse de La fièvre endiablée de Peggy Lee en première partie ou cette adaptation des Who en deuxième partie . Je dois commencer à fatiguer car j'en oublie de faire une video (mais vous en trouverez plein sur le fb de Dan Imposter).
Nous avons pris un peu de retard sur le planning. Du coup les enfants qui ont classe le lendemain et qui voulaient tenir jusqu'à Massilia décident à contre cœur de rentrer. Nous les rappellerons encore 5 minutes pour qu'a défaut de les voir sur scène ils les aperçoivent dans le public et prennent même la pause avec Gari qui se prête au jeu avec le sourire. Pendant ce temps c'est Tante Hortense qui vient d'attaquer.
Que de chemin parcouru depuis ce premier concert à Buropolis ! La scène est pleine à craquer Eddy Godeberge au cavaco un peu caché sur la gauche, Stéphane Massy au chant et au clavier en front man lumineux, Clement Marmion à la batterie dans le fond, Juliette Iturralde au chant faussement sévère et Philippe Boyer (de DeepSoMan) contraint de jouer assis pour ne pas défoncer le faux plafond.
Si l'une des originalités et grande forces de Tante Hortense sur disque est ses textes, ce soir ces derniers sont un peu relayés au second plan avec le virage disco qu'a pris le groupe. Ultra dansant, super festif, .. aucune baisse de régime par rapport au groupe précédent, une espèce de folie douce bien sympathique. Incapable de vous dire quels morceaux ont été joués, si ce n'est le " beat qui déboîte et qui défonce " mais très peu de " vieux " morceaux (ils reprendront quand même la garde à vue de l'époque Massy Inc).
Après cela il ne faudra qu'une petit dizaine de minutes au groupe pour enlever son bazar et aux suivants pour installer sur une table relativement instable celui de DJ Kayalik. Massilia Sound System ayant effectivement accepté de participer à ce plateau improbable et soutenir cette cause (au moins l'un d'entre eux a même payé son entrée?!?) c'est assez logiquement finalement que nous finirons cette soirée avec eux.
Partis pour ne faire que 3 morceaux, ils en feront finalement une bonne demi douzaine. Après un " ailoi les jeunes " lancé par Tatou, ils commenceront par l'embématique Commando fada, suivi de près par Reggae Fadolii et Violent (équand c'est méchant c'est méchant, quand c'est violent c'est violent). Même si je ne me retourne pas trop dans la salle, je ne vois que des sourires et de la fascination dans les yeux de certain(e)s.
C'est en tout cas ce qu'il devait y avoir dans les miens ... impressionnant de voir ce qu'ils dégagent comme ondes positives et gentillesse. Même le Papet qui m'avait paru un peu bougon car tout juste débarqué d'Italie et sûrement un peu crevé, s'est véritablement métamorphosé et transformé en bête de scène une fois sur cette dernière.
La dernière fois qu'il m'a été donné de voir Massilia dans une petite salle cela remonte quand même a 2005 au Balthazar !. Nous aurons ensuite le droit à l'un des morceaux préférés de mes enfants : 3 Mcs sur la version.
Puis viendra BIMBO et sa danse qui consiste à " se secouer le squelette en chantant pop pop pop po " ainsi qu' a un (petit) Oai (taille de la salle oblique), à la fin duquel il s quitteront la scène avec les mots sages du Papet " prenez soin de vous, prenez soin des autres "
Difficile pour eux de ne pas revenir. Ils le feront pour un dernier morceau avec le très beau dimanche aux goudes repris en chœur par tout l'intermédiaire. Quel classe messieurs ! Longue vie à Massilia Sound System et au Massilia Chourmo qui fêtait quelques jours plus tard ses 30 ans au théâtre Silvain.
Après avoir un peu traîné, récupéré ma gopro installée tant bien que mal pour un petit time-lapse côté salle,, nous rentrerons comblés, plein de belles images, de beaux souvenir et surtout avec 2137,94 euros que nous enverrons dès le lendemain à Kharkiv et qui depuis a été transformés en fenêtres et en repas pour les gens qui sont restés là bas.
Je ne peux finir cette chronique de concert sans remercier une nouvelle fois tous les bénévoles de l'asso Phocea Rocks, l'Intermédiaire et son équipe qui non content de nous avoir accueilli comme des rois nous aussi donné une belle somme à la fin.
Un grand merci aussi aux autres artistes qui étaient partant pour appoter leur soutien mais qui n'étaient pas présents ou qui ne rentraient plus dans l'affiche, comme Kid Francescoli (en tournée à l'autre bout du monde), Oh ! Tiger Mountain, Anaïs, Manu Theron, Nevche (à l'autre bout de la france), Sub Power Sun, Jim Younger Spirit, No Exit Only ...
La scène marseillais est non seulement richissime mais extrêmement généreuse. Rendons lui hommage en sortant le plus possible plutôt que de regarder la télé. C'est en tout cas la raison d'être de l'agenda Concertandco, qui est sans doute, même si il n'est pas aussi beau que d'autres, encore à ce jour ‘l'agenda le plus complet, en tout cas sur Marseille (le fond plus que la forme) !
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
Mr Thousand
January Sons
DeepSoMan
Jules Henriel
Sable Sorcière
the Dirteez
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Tante Hortense
Massilia Sound System
Critique écrite le 22 mai 2022 par Pirlouiiiit
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